Détournement d’usage du Clonazépam (Rivotril®) : tendances récentes

Publié le 1 janvier 2006

Frauger et al., Thérapie, 2006

  • Auteurs : E. Frauger, V. Pradel, F. Natali, X. Thirion, P. Reggio et J. Micallef
  • Résumé : De récentes observations suggèrent l’existence d’un détournement du clonazépam. Afin de déterminer l’importance de cette pratique et les caractéristiques des consommateurs, une étude a été réalisée à partir des bases de données de l’Assurance Maladie de Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Corse. Les assurés ayant eu un remboursement de clonazépam entre le 1er janvier et le 15 février 2001 ont été inclus, soit 9381 sujets. Leurs délivrances ont été suivies pendant 9 mois. Un sous-groupe de 1,5 pour cent de sujets ayant un comportement déviant a été identifié et comparé au sous-groupe non déviant. Les sujets déviants sont plus jeunes et à prédominance masculine. La posologie de clonazépam est élevée (10,8 mg/j versus 2,1 mg/j), avec une proportion plus importante de benzodiazépines et de buprénorphine haut dosage associées. Le nombre de délivrances est plus élevé (19,4 versus 5,9), comme le nombre de médecins (4,5 versus 1,5) et de pharmacies (5,9 versus 1,3). Cette étude pharmaco-épidémiologique apporte des arguments supplémentaires en faveur du potentiel d’abus et de dépendance du clonazépam et du besoin de renforcer sa surveillance. Ces informations nécessitent d’être relayées auprès des professionnels de santé.
  • Référence : Thérapie 2006 Janvier-Février; 61 (1): 49–55
  • Liens :
    • Résumé sur PubMed
    • Texte intégral sur addictovigilance.fr + (accès restreint aux seuls Centres d’Addictovigilance)
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