Évaluation des conduites addictives chez les personnes entrant en milieu pénitentiaire à partir du programme OPPIDUM du réseau des CEIPs

Publié le 16 mars 2009

Pauly et al., L’Encéphale, 2010

  • Auteurs : V. Pauly, E. Frauger, F. Rouby, S. Sirere, S. Monier, C. Paulet, V. Gibaja, J. Micallef, X. Thirion
  • Résumé : Les modalités de consommation de substances psychoactives consommées durant la semaine précédant l’incarcération de sujets vus en milieu carcéral ont été étudiées à partir de l’enquête observation des produits psychotropes illicites ou détournés de leur usage médicamenteux (OPPIDUM) entre 2003 et 2006 puis comparées à celles des sujets pharmacodépendants ou sous traitement de substitution de la dépendance aux opiacés (TSO) vus dans d’autres structures sanitaires. Sur l’ensemble des quatre années 2003 à 2006, 13 008 sujets ont été inclus dans l’étude, parmi eux 893 (7 %) des sujets ont été vus par des structures carcérales. Les sujets sont, avant leur incarcération, plus jeunes et moins bien insérés socialement que les autres sujets vus dans d’autres structures sanitaires ; ils sont plus polyconsommateurs et consomment plus souvent des substances illicites (65 % des sujets), plus de benzodiazépines (BZD), moins de TSO. Les médicaments sont consommés à des posologies plus importantes et sont plus souvent obtenus illégalement. Les caractéristiques de consommation de ces sujets avant leur incarcération ont peu évolué entre 2003 et 2006. Cette étude met en évidence la spécificité des modalités de consommation de substances psychoactives avant l’incarcération des sujets dépendants ou sous traitement de substitution par rapport aux autres sujets fréquentant une structure sanitaire et souligne la nécessité d’adapter la prise en charge sanitaire dès l’entrée en prison.
  • Référence : L’Encéphale (2010) 36, 122—131
  • Liens :
    • Résumé sur PubMed
    • Texte intégral sur addictovigilance.fr + (accès restreint aux seuls Centres d’Addictovigilance)
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