Frauger et al., Thérapie, 2003
- Auteurs : E. Frauger , X. Thirion, C. Chanut, F. Natali, D. Debruyne, C. Saillard, V. Pradel, P. Reggio et J. Micallef
- Revue : Thérapie
- Résumé : De récentes observations suggèrent l’existence d’un détournement du trihexyphénidyle pour ses effets hallucinatoires et désinhibants. Afin de déterminer l’importance de cette pratique et les caractéristiques des consommateurs, une étude a été réalisée à partir des bases de données de l’Assurance Maladie de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA) et Corse. Les assurés ayant eu un remboursement de trihexyphénidyle entre le 1er janvier 2001 et le 15 février 2001 ont été inclus, soit 3028 sujets. Leurs délivrances ont été suivies pendant 9 mois. Un sous-groupe de 2,1 % de sujets ayant un comportement déviant a été identifié par analyse factorielle et comparé au sous-groupe non déviant. Les sujets déviants sont plus jeunes, à prédominance masculine. La posologie de trihexyphénidyle est élevée (28 mg/j versus 7 mg/j), avec une proportion plus importante de benzodiazépines et de buprénorphine haut dosage associées. Le nombre de délivrances est plus élevé (23,0 versus 7,7), comme le nombre de médecins (4,9 versus 1,5) et de pharmacies (5,0 versus 1,3). Cette étude confirme le potentiel d’abus et de dépendance du trihexyphénidyle et la nécessité de renforcer sa surveillance.
- Référence : Thérapie 2003 Nov-Déc; 58 (6): 541-547
- Liens :
- Résumé sur PubMed
- Texte intégral sur addictovigilance.fr + (accès restreint aux seuls Centres d’Addictovigilance)