Jouanjus et al., Thérapie, 2015
- Titre traduit : Signal identification in addictovigilance: the functioning of the French system
- Auteurs : E. Jouanjus, V. Gibaja, J-P. Kahn, F. Haramburu et A. Daveluy
- Revue : Thérapie
- Résumé : Le réseau français d’addictovigilance, constitué de 13 Centres d’Addictovigilance, a été créé en 1990 dans le but
de surveiller les cas graves d’abus et de pharmacodépendance aux substances ayant des propriétés psychoactives chez l’homme, en dehors de l’alcool et du tabac. Repérer et identifier des signaux est un des problèmes centraux des (addicto)vigilants : il leur faut, à un moment donné, attacher à une information qu’ils reçoivent, la valeur d’un signal. Celui-ci est défini
comme une information sur un phénomène de santé ou une exposition à un danger, qui nécessite une investigation afin de le valider et de le considérer ou non comme une alerte. Les signaux observés en addictovigilance peuvent être liés à des cas humains (décès, symptômes, etc.), à des produits (substances psychoactives présentant un caractère atypique ou dangereux,
etc.), ou à des pratiques (nouvelles voies d’administration, nouveaux contextes d’utilisation, etc.). Ces signaux peuvent provenir de multiples partenaires que le réseau d’addictovigilance doit sensibiliser à l’écoute d’informations pouvant possiblement constituer des signaux d’alerte. C’est précisément l’attitude vigilante de l’ensemble des partenaires qui fera que les
informations, qui seront possiblement des signaux, circulent et puissent être analysées par le réseau des Centres d’Addictovigilance comme étant véritablement des signaux. Le réseau d’addictovigilance qui recueille, analyse et transmet les informations utiles à ses tutelles, constitue une aide précieuse à la décision publique en matière sanitaire, que ce soit pour des programmes de prévention et de réduction des risques, pour des décisions de classement de substances et de médicaments psychoactifs mais aussi pour des alertes sanitaires.
- Liens :
- Résumé sur PubMed